Via: latribune.fr
La banque franco-belge Dexia s’effondrait ce lundi matin à la Bourse de Bruxelles, lâchant jusqu’à 14% après que l’agence de notation Moody’s a menacé d’abaisser sa note.La banque franco-belge Dexia s’effondrait ce lundi matin à la Bourse de Bruxelles, après que l’agence de notation Moody’s Investors Service a menacé d’abaisser sa note, en raison de craintes sur sa liquidité, alors qu’elle est confrontée à une dégradation des conditions de marché. Moody’s estime que Dexia est très dépendante des financements de court terme ce qui l’exposerait fortement à une crise de liquidité.
Un faible flottant, une valeur volatile
Dexia a chuté de plus de 11% lundi en ouverture et perdu jusqu’à 14% en matinée. Le titre n’abandonnait plus que 8% à 11H05. Outre les interrogations sur ses perspectives, la banque franco-belge pâtit du fait que son flottant représente un peu moins de 30% de son capital, ce qui a tendance à accroître la volatilité du titre Dexia. Par comparaison, au 31 décembre 2010, les valeurs financières du CAC 40 (Crédit Agricole, Natixis, Société Générale, BNP Paribas et Axa) disposaient en moyenne d’un flottant représentant 59% de leur capital.
Via : rtl.be 04 Octobre 2011 12h14
« L’ensemble du groupe Dexia serait à vendre », a indiqué mardi un responsable syndical belge à l’issue d’une réunion des représentants de la direction et du personnel de la banque franco-belge, au bord du démantèlement trois ans après avoir échappé de justesse à la faillite.
Une réunion a lieu en ce moment pour faire le point sur l’avenir de Dexia, qui devrait être démantelée pour isoler les actifs toxiques. « Selon les informations dont nous disposons à l’issue de cette première réunion, tout serait à vendre« , a déclaré à le secrétaire général du syndicat socialiste belge Setca pour le secteur de la finance, Jean-Michel Cappoen. Joint par téléphone par l’AFP, M. Cappoen s’exprimait à l’issue d’une réunion extraordinaire du bureau du comité d’entreprise européen de la banque, qui rassemble des représentants de la direction et des salariés belges, français et luxembourgeois.
« C’est la fin d’une route. Maintenant, différents chemins vont être offerts à chacun. Les salariés sont inquiets. On n’en est même pas au stade de savoir quels seront les impacts sociaux« , faute d’information communiquée directement par la direction, a de son côté déclaré Pascal Cardineaud, représentant du syndicat français CFDT au Comité d’entreprise de Dexia Crédit Local et au Comité d’entreprise européen de Dexia.
Dexia Holding n’aurait plus de raison d’être
Une porte-parole de Dexia à Bruxelles, Ulrike Pommee, a confirmé la tenue de ce bureau du comité d’entreprise européen mais n’a pas donné d’information sur son contenu, indiquant simplement que les syndicats avaient été « informés de l’évolution de la situation« .
Selon M. Cappoen, un comité d’entreprise de Dexia Holding, la structure qui chapeaute les différentes entités de Dexia, se déroule depuis 11H00 à Bruxelles. « Il y a 600 personnes qui travaillent pour le holding, 350 à 400 en Belgique et 200 à 250 en France. Notre première inquiétude est pour ces personnes« , car si le groupe est démantelé, la raison d’être du holding n’existe plus, a souligné le syndicaliste.
Rattrapée par la crise, Dexia semble aller tout droit vers un démantèlement qui ferait d’elle le premier établissement européen victime de la crise de la dette, une perspective qui a affolé les investisseurs et fait fondre l’action du groupe de plus d’un tiers de sa valeur mardi matin.